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Steve, bête de combat - Film (2021)

Dans un monde où le combat de monstres est devenu un sport international, ultra-populaire avec ses mega-stars planétaires, Steve, un monstre paresseux, aussi attachant que maladroit, n’a rien d’un champion.rnC’est pourtant lui que la jeune Wendie choisit d’entraîner : fille d’un entraîneur légendaire, elle entend bien suivre ses traces ! Le challenge est de taille … leur amitié sans limite leur permettra-t-elle de le relever ?

Steve, bête de combat - Film (2021)
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On voit toujours dans le rayon DVD à 2€ chez Fnac ou Carrefour des films d'animations de franchise ou d'entreprise à but purement publicitaire pour vendre des produits (jouets, film, nourriture, vêtement...). Généralement ces films n'arrivent jamais à dépasser les frontières sans un gros chèque, et malgré ce gros chèque, peu sont les films à trouver une salle de cinéma. La chose étant qu'il est beaucoup plus rentable de sortir le film directement en DVD et éviter les pertes avec l'absence inévitable du grand public qui ne sera pas intéressé par un film ne leur parlant pas. On connait par exemple les différents films de la franchise Scooby Doo dont la majorité fait le bonheur de France télévision à chaque périodes de vacances scolaires.Mais parmi ces films il y a des films qui sont juste raté. Si je vous parle de ça c'est qu'il est bon d'éviter aux gens qui ne veulent pas voir ce genre de film, et malgré les apparences dû au marketing du film qui est très bon, Steve, bête de combat est typiquement le genre de film qui mériterait de finir ainsi. nLe film est laid. On est sur un aspect visuel proche d'une cinématique de jeux vidéo sans que cela ait le moindre sens et le moindre intérêt mis à part économiser de l'argent. On ressent une volonté de toujours faire lisse, que ce soit dans les graphismes ou même l'éclairage, afin de jamais trop se mettre en danger. Cependant il y a de bonnes choses dans le design des monstre qui est vraiment sympa. A travers ça je vois surtout un film qui cherche tant bien que mal à créer des choses alors qu'il est écrasé sous des charges incalculables de contraintes de studio et de directive de directeur. On ressent ça aussi dans l'aspect même du film qui souhaite rappeler l'aspect jeux vidéoludique soit par volonté très maladroite d'être pop et cool, soit par nécessité car on ne sait faire que ça. En ressort un film assez propre mais terriblement laid dans sa réalisation, aux doublages hasardeux et mauvais, et à la mise en scène aussi absente, voire même raté tant elle est bâclé. Lorsque l'on voit ce film arriver, avec son ton assez grand public, avec des graphismes très pop et propre, on se dit qu'au moins, si le scénario ne marche pas, au moins on a les graphismes marcheront mais même pas. Tout le long du film, l'aspect cinématique tiré de Fortnite nous sort du film lorsque l'on a un plan trop long sur un personnage. C'est pour cette raison (j'imagine) que la plus part des plans sur des humains ne durent pas plus de 10 secondes car, d'une part, faut que le film soit énergique à tout prix, mais aussi pour éviter de trop s’attarder sur chaque plans qui laisseraient entrevoir que le film est laid à en crever. On a du coup cette réalisation digne d'un sous film d'Europe de l'Est, mais le scénario dans tout ça ? C'est effrayant. nIl y a différent degré de légèreté dans les films grand public. Il y a bien sur les films léger et bon enfant qui se laissent regarder avec parfois des bonnes surprises, les films niais qui en font de trop mais qui se prennent assez au sérieux pour qu'on puisse y croire, les films bête à manger du foin faussement subversif,... et disons qu'après en dessous des films bête et méchant qui diffusent de mauvais message, je ne pensais pas qu'il y avait pire. Puis arriva Space Jam 2 qui a su montrer toute la haine et toute hippocratisme d'une industrie qui se regarde un peu trop le nombril, et si j'espérais n'avoir plus à revivre une séance comme celle de Space Jam 2, Steve, bête de combat prouve que l'on peut faire tout aussi nocif, voire pire. Il faut savoir que le film est co-produit par Paramount Animation et la WWE. Je n'avais pas tant fait gaffe à la production et à la coproduction derrière ce film car, généralement, cela n'impacte pas vraiment le processus créatif, mais si j'avais su, j'aurais plus fait gaffe car Steve, bête de combat est un pure produit marketing. Comprenez moi bien, je ne parle pas tant d'adaptation de produits comme une adaptation de jouet en film. Cela peut être un produit marketing, mais parfois (voire même souvent), le côté marketing s’estompe pour laisser place à une proposition plus affirmé comme par exemple les adaptations de Transformers par Mickael Bay, Pirates des Caraïbes, ou Jem et les Hologramme. Ici, nous sommes en présence d'un pure produit marketing ayant pour but de vendre un produit, et ce n'est pas un mal en soit. Space Jam était un pure produit marketing et c'était un très bon film (contrairement à sa suite qui fût véritablement horrible). Steve, bête de combat est véritablement éprouvant. Déjà pour le côté marketing c'est honteux la manière qu'a le film de promouvoir la WWE à tout prix. Que ce soit à travers des logos WWE de partout, des musiques d'entré de catcheurs qui sont utilisés n'importe comment et sans aucun contexte, il faut que la WWE soit partout et qu'on sache que tout ce que tu vois soit un reflet de ce que tu consommes en tant que fan de catch. Ensuite en terme purement filmique le film est une merde colossale. Les personnages n'ont pas de caractères, il n'y a aucun effort pour exposer la situation et les enjeux, c'est bourré d'incohérences, et pire que tout cela, le film est purement dangereux et insultant. Le scénario est vide d'intérêt. On a beau avoir un propos intéressant sur l'impact que peut avoir les évènements sportifs de grand ampleur qui s'installe dans une ville, mais tout est très vite expédié. On sent presque du mépris profond vis-à-vis du spectateur qui doit suivre la vision qu'impose le film et rien d'autre. On nous présente un stade remplit de monstre qui n'ont pas réussit et qui font des matchs dans leurs coins. Pourquoi ne pas utiliser cela outre mesure ? Parce que l'histoire principale est l'histoire de la fille à papa qui veut sauvegarder le stade de la ville menacé de démolition, et là on commence à aller dans le côté dangereux du film. Il faut savoir que le catch est pour de faux. C'est rappelé dans le film, on a une opposition entre ceux qui font du catch pour de faux et ceux qui se blessent pour de vrai, et déjà là le film pose soucis. Là où un film responsable et bien fait donnerait un discoure de prévention et jouerai habilement avec l'idée pré-conçu que le catch est pour de vrai (cru et entretenu par les enfants) pour montrer que non, ce n'est pas vrai, mais que la beauté du sport n'est pas tant sur le résultat, sur le fait de se faire mal ou même de blesser l'autre, mais plus sur l'effort, la créativité afin de créer du spectacle tout en étant pour du faux, ici le film fait tout l'inverse. Le catch pour de faux est montré comme un échec (ironique venant d'un co-producteur qui organise des combats de catch faux et qui est souvent critiqué comme ne faisant pas assez d'effort pour cacher le fait que tout est faux), qu'il faut se battre pour de vrai car c'est cela la beauté du catch, et que ceux qui simulent sont des faibles qui ne savent pas se battre. Ce n'est même pas tant un discoure de méchant qui n'est pas remis en cause, c'est le discoure du personnage principale qui est perçu et interprété au premier degré. C'est loin d'être le seul point problématique du film. Au début du film, Steve catch à son style et est un jobber (terme technique du catch pour qualifier les catcheurs engagés pour perdre et/ou être nul pour mettre en avant d'autres catcheurs) car il peut gagner de l'argent mais aussi et surtout, parce qu'il a pas confiance en lui pour aller plus haut et qu'il se construit son propre nom en étant ce qu'il est selon lui. On peut, à raison, mettre en cause le fait que Steve ne fait cela que pour des raisons cupides et qu'il a besoin de se reprendre en main afin d'avoir confiance en lui. Cependant un élément dans le discoure reste intéressant et apporte de la nuance qui aurait du être exploiter il cherche à être lui même. S'il a refusé le nom de son père, c'est parce qu'il veut tracer sa propre route. Le personnage principale va pousser Steve à être Rayburn junior parce qu'il est le fils de Rayburn. A aucun moment on a une scène qui montre qu'il se rattache à ses racines paternelles, et là où l'on pourrait voir un message du style "il a tellement progressé qu'il est à l'image de son père", on a surtout l'impression qu'il prend le nom de son père "parce que c'est son fils et que le fils de Rayburn doit être rattaché à son père". Ne soit pas qui tu veux, ne cherche pas à t'émanciper de l'image de ton père, soit le fils à papa et avance. Mais le pire reste quand le film se fout ouvertement de la gueule du public et dépeint le spectateur comme un ignare à qui il faut décider pour lui sous peine qu'il ne puisse pas savoir quoi faire. On a une scène dans un restaurant qui est lunaire. La ville vient d'apprendre que la star locale quitte la ville après qu'elle ait gagné la ceinture de champion, qu'il ait fait un hell turn (passer d'un personnage gentil à un personnage méchant), et que du coup, la ville va devoir trouver de l'argent pour combler le manque de la star local avant que le stade soit rasé. On a déjà un premier soucis vu qu'il fait son hell turn dans le cadre du match, que même les personnages parlent de hell turn (j'ai vu le film en VOSTFR), mais que malgré tout on prenne au sérieux la chose parce que le catch est pour de vrai... bref, on n'est plus à ça près. On retrouve alors les habitants de la ville, tous fan de catch, rassemblé dans une réunion de crise pour trouver une solution. On a un personnage de conseillère municipale qui doit expliquer aux habitants que si le monstre part, la ville n'arrivera plus à rassembler des touristes qui feront marcher l'économie. L'explication en soit est simple, clair, et pas besoin d'avoir eut le bac pour comprendre. Sauf que le film pense que le spectateur n'est pas en mesure de comprendre cela et se sent obliger de ré-expliquer la chose parce que les habitants sont trop idiot pour comprendre. On a l'impression de voir la WWE en train de s'imaginer les fans ainsi et montrant comment, selon eux, il faut leur parler pour qu'ils comprennent. Le film est un pure désastre, malveillant et profondément mauvais dans ses intentions comme dans son exécution. Affligeant dans sa forme, nauséabond dans son propos de fond. N'allez pas voir ce film en salle, économisez pour voir de vrais films et pas une publicité mal dissimulé qui insulte son consommateur et invite à ne pas réfléchir par eux même. nn3,5/20 nnFaites vous un avis constructif et n’hésitez pas à le partager. De mon côté je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens mais je le respecterai encore plus si vous de vôtre côté vous respectez mon avis.