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Un gars, une fille - Série (1999)

Série de Guy A. Lepage Comédie 5 saisons (terminée) France 2 6 min 11 octobre 1999

Cette série raconte de manière humoristique la vie quotidienne d'un couple de trentenaires : Jean et Alexandra. Des situations des plus banales (au lit, dans le salon, dans la cuisine, au téléphone...) aux plus exceptionnelles (perdus sur une île déserte ou dans le Vercors, à Hong-Kong, à l'île Maurice, une séparation, un mariage...), la vie de Jean et d'Alexandra est loin d'être un long fleuve tranquille. La force de cette aventure se trouve dans le fait que les personnages tournent en ridicule tous les clichés de la vie de couple et les défauts des hommes et des femmes qui rendent la vie à deux aussi souvent chaotique : jalousie (comme le mémorable "Fais gaffe, j't'ai à l'oeil" d'Alex), arrogance ("C'est con une meuf", "J'fais ce que j'veux avec les meufs" par exemple), égoïsme ("j'suis bien, là, pourquoi tu viens m'déranger?"), cupidité,...

Un gars, une fille - Série (1999)
Seed:
905
Leech:
317
Catégories:

"Un gars, une fille", je suis tombé dessus plusieurs fois quand j'étais gosse. Je n'étais pas un grand fan, donc je ne cherchais pas à tomber dessus en fin de soirée, mais lorsque c'était le cas, je ne zappais pas non plus car c'était drôle. Après tout, les séries 'capsules' ont cet avantage d'être brefs et donc d'aller à l'essentiel, et c'est parfois ce qui manque dans ces séries à rallonges d'une heure et 10 saisons...

Volume 1 : 7/10

Assez efficace. Je n'avais clairement pas tout vu quand j'étais petit. C'est parfois un peu lourd, un peu répétitif, mais il y a de bons gags et puis les deux vedettes jouent bien. Du bon divertissement, en somme !

Volume 2 : 6/10

Baisse de régime. Les thèmes se ressemblent trop et les gags aussi. Résultat on rit au début, plus à la fin. Puis même, on sent que les idées sont moins originales, moins drôles et le duo commence à s'enliser dans des tics faciles.

L'on notera également que la série est ultra dépendante de ses deux acteurs puisque les bonus présentant des stars pour incarner Loulou et Chouchou ne fonctionnent pas du tout (disons qu'il fallait de bons acteurs et de bonnes gueules).

Volume 3 : 6/10

Ça commence pas trop mal, mais ça finit par vite tourner en rond. Loulou et Chouchou ont moins de personnalité, les conflits qui font pourtant l'intérêt d'un duo comique sont nettement moins mis en valeur et du coup on a tendance à moins sourire. De plus, le personnage d'Alex prend moinjs d'importance en même temps qu'Alexandra Lamy propose un jeu beaucoup moins extravagant (de la sorte, elle se fait bouffer par Jean Dujardin qui aspire tous les regards). Ça reste malgré tout une petite série sympa à suivre pour l'instant, pas trop d'ennui grâce à ce format.

Quant aux bêtisiers, je n'en avais rien dit jusque maintenant, mais il faut bien avouer que c'est rarement drôle, souvent même on se sent mal à l'aise tant ça ressemble juste à des videos pour l'équipe. Et puis on constate bien durant ces bêtisiers que c'est Dujardin qui est la vedette, la star, et non pas Alexandra, ce qui est dommage car elle reste talentueuse.

Volume 4 : 6/10

Le problème avec "Un gars, une fille", c'est que tout a été fait dans le premier volume. Le reste n'est que déclinaison d'un concept. Les gags se répètent ou se trahissent, c'est selon, on s'amuse toujours des frasques du couple, d'autant plus que Chouchou a repris un peu plus d'importance, mais le spectateur en ressort principalement avec un sentiment de déjà vu.

La question que je me pose c'est : est-ce que les gags ont été assemblés en volume en fonction des thèmes abordés, ou bien y a-t-il vraiment eu cette thématique du voyage pendant une saison ? L'un comme l'autre, c'est un peu lourd quand on s'attaque à un volume entier, et il aurait été plus judicieux de mélanger les thèmes.

Volume 5 : 7/10

Je ne m'y attendais pas et bien voilà : les auteurs ont fait un bel effort pour remonter le niveau de la série. C'est pas du Shakespeare (de toutes façons, vu le format, c'est impossible), mais là on sent un rafraichissement, ça fait du bien.

Déjà, le personnage de Alex est un peu plus dense. C'est même Jean qui sert de faire-valoir la plupart du temps. Après, vu que Alexandra Lamy hurle tout le temps, je peux comprendre que ce choix scénaristique puisse agacer. Mais l'on ne pourra pas dire en tous cas que Jean a volé la vedette depuis la troisième saison jusqu'à la fin.

Les gags sont un peu plus foufous aussi. Ça ne fonctionne pas systématiquement, mais il y a une réelle énergie qui donne envie de sourire la plupart du temps. On peut aussi reprocher un sentiment de déjà vu dans certaines chutes, mais ça passe grâce à ce nouveau ton.

Enfin, les thèmes sont assez fort différents l'un de l'autre, comme pour les deux premiers volumes. Et c'est pas plus mal, ça évite d'avoir trop de répétition sur une heure de temps.

Volume 6 : 7/10

Bonne idée que de changer le contexte ! Emmener ainsi à l'étranger "Un gars, une fille", c'est renforcer le concept sociologique qui fait toute la série au départ. Cela permet même de forcer encore plus la caricature du couple lambda français.

On a donc droit à un renouveau des gags, des situations amusantes, des moments très drôles, un vent d'air frais.

Volume 7 : 6/10

Bon alors c'est sur, les gags sont mélangés sur toutes les années. J'ai bien observé la coupe de cheveux de Jean. C'est pas con de vouloir regrouper par catégorie, mais parfois c'est un peu redondant. Autant ça peut passer sur une année, autant tout rassembler de la sorte ne fait que pointer les défauts d'écriture, le manque d'inspiration.

Ce volume 7 est d'ailleurs très inégal, certains gags sont drôles, d'autres pas du tout. A nouveau c'est Jean qui prend le dessus et les interventions d'Alex paraissent le plus souvent maladroites.

Volume 8 : 4/10

L'ultime volet. Apparemment l'année sabatique qui se situait dans le volume 6 est à insérer entre la réconciliation et le mariage. Preuve ultime que tout a été trié et rangé. Ce qui a donné du bon comme du mauvais. Malheureusement, ce dernier volet est tout ce qu'il y a de pire dans la série.

La séparation est un véritable cours sur le bon fonctionnement d'une narration : le conflit ! En séparant chouchou et loulou, on nous prive de ce qui faisait l'essentiel de la série : les prises de bec d'un couple lambda. Le conflit, cest ce qui fait avancer toute narration. En priver le récit, c'est le condamner à rester insignifiant. C'est d'autant plus vrai dans le genre de la comédie où le conflit est abordé comme vecteur humoristique. Ici, aucun gags ne fonctionnent parce qu'ils sont isolés de leur zone conflictuelle. Le sale caractère d'Alex ne touche plus personne, la grande gueule de Jean non plus, puisqu'ils sont isolés.

Pire, lorsqu'ils se réunissent, les auteurs évitent naturellement le conflit pour rendre crédible la réunion (après des essais ratés tout de même) : autant les essais ratés peuvent faire sourire, autant la réunification ennuie profondément. Pareil pour le mariage qui n'est censé offrir que du bonheur. Notons également une certaine redondance au niveau de l'écriture : ainsi, le spectateur a l'impression d'assister 3 ou 4 fois au même sketche lors de la séparation.

Bref, ce dernier volume est franchement mauvais. Il reste ici et là quelques moments sympathiques, mais les rires sont très rares.

Bêtisiers :

Pas de notes pour cela, bien sûr, mais juste pour dire que la plupart du temps ça ne fait rire que ceux qui ont participé à l'émission. C'est juste montrer qu'ils se sont bien amusés, en particulier Jean qui n'est franchement pas mis en valeur dans ces bonus. En effet, le bougre est grande gueule dans la vraie vie, s'accapare toute l'attention dès que possible (il est d'ailleurs amusant de voir comment Alexandra est à l'affût de sa moindre vanne) et dédaigne les autres (voir la façon dont il discute d'une incompréhension mutuelle avec le réalisateur).

CONCLUSION :

"Un gars, une fille" est un produit bien intéressant, nettement plus que "En bref" car moins libre dans ses mouvements (ça doit toujours rester cnetré sur un couple, alors que "En bref" peut partir dans tous les sens); c'est cette rigueur qui donne corps à la série. Il y a du bon, mais il y a aussi du mauvais.